Quelle place pour le gaz dans la transition énergétique ?

Le gaz en France : les chiffres clés

• 21 % part du gaz dans la consommation d’énergie finale en 2016
• 20 % des émissions de gaz à effet de serre sont liées au gaz
• 10 % de gaz renouvelable en 2030 : c’est l’objectif de la France
   

Pourquoi utilise-t-on le gaz aujourd'hui et quelles options pour demain ?

• 11 millions de logements sont aujourd’hui chauffés au gaz
  50 % de la consommation de gaz est due au chauffage des logements et des bureaux
  Les options pour demain : gaz renouvelable, géothermie, électricité sous forme de pompe à chaleur et de chauffe-eau
• Le transport représente 0,3 % de la consommation de gaz
  Les poids lourds diesel sont responsables de 6 % des émissions de gaz à effet de serre
  Les options pour demain : véhicule électrique pour les courtes distances, gaz renouvelable pour les longues distances
• Dans l’industrie le gaz est utilisé pour la fabrication d’hydrogène, d’ammoniac et de méthanol.
  Les options pour demain : gaz renouvelable et R&D à développer
   

Du gaz vert, à quel prix ?

Trois technologies existent déjà pour produire du gaz renouvelable :

• La biométhanisation
  La biométhanisation permet à un agriculteur d’utiliser les déjections animales et certains résidus d’origine agricole pour produire du gaz traiter ses déchets et diminuer fortement sa consommation d’engrais chimiques.
• La pyrogazéification
  La pyrogazéification transforme du bois en gaz sous l’effet de la chaleur
• La méthanation
  La méthanation est la transformation de l’énergie électrique en gaz de synthèse par production d’hydrogène puis combinaison avec du CO₂

Quel est leur coût de production ?

L’Ademe a calculé que l’utilisation conjointe de ces trois énergies renouvelables pour satisfaire une demande de gaz réduite de 40 % par rapport à notre consommation actuelle entraînerait une multiplication du coût de production du gaz par un facteur compris entre 2,5 et 4.

Conclusion

Compte tenu de ses coûts prévisibles, il est nécessaire de limiter le gaz renouvelable aux usages pour lesquels il sera indispensable : la production d’électricité par grand froid, l’industrie, le chauffage des centres urbains dépourvus de solutions alternatives et, pour le moment, les transports de longue distance.