Note d’analyse

Niveau scolaire : faut-il s’inquiéter ?

De nombreuses enquêtes permettent aujourd’hui de suivre de façon rigoureuse l’évolution des compétences des élèves dans le temps et de comparer le niveau des élèves français à celui de leurs homologues d’autres pays. Elles montrent d’abord que, en comparaison internationale, les élèves français ont un niveau moyen, voire faible, notamment en mathématiques et en sciences. C’est au primaire que la situation est la plus préoccupante. Le niveau des élèves en mathématiques s’est fortement dégradé au cours des trente dernières années, tant au primaire qu’au collège, les évolutions des compétences en sciences et en compréhension de l’écrit étant moins alarmantes. Point important, la faiblesse relative des élèves français est générale : elle touche les élèves de milieu modeste comme favorisé, les élèves les plus en difficulté comme les meilleurs, les garçons comme les filles.

Publié le : 18/06/2025

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À quel point faut-il s’inquiéter de cette situation ? Quelles conséquences peut-on en attendre pour la qualité des formations dans le supérieur, pour l’économie et la productivité ? Les données disponibles indiquent que le niveau de compétences des adultes en France, quoique modeste en comparaison internationale, ne fléchit pas, y compris dans les classes d’âge les plus jeunes (16-24 ans). Par ailleurs, on ne note pas non plus de désaffection pour les filières scientifiques et le manque d’ingénieurs ou de chercheurs supposé ne paraît pas aujourd’hui documenté – mais les besoins seront croissants dans les prochaines années. Pourtant, on ne peut pas se satisfaire de la situation actuelle, en particulier parce qu’il faut aujourd’hui davantage d’années d’études qu’hier pour obtenir un niveau donné de compétences à l’âge adulte : c’est une perte de ressources pourtant indispensables.

Si le constat est aujourd’hui clair et connu, le diagnostic n’est pas encore totalement établi. Beaucoup d’hypothèses sont formulées pour expliquer le faible niveau des élèves français, mais elles sont rarement testées de façon rigoureuse. Dans cette note, une première hypothèse est discutée : celle d’une formation initiale des enseignants inadaptée. Celle-ci fait aujourd’hui l’objet d’une forte insatisfaction des enseignants et son format est éloigné de ce qui se pratique ailleurs. Elle devrait d’ailleurs être largement réformée dans les années qui viennent. D’autres hypothèses seront approfondies dans une prochaine publication.

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