HCFEA | Typologie des approches de la parentalité chez les 20-35 ans - Enseignements complémentaires de l’enquête du Conseil de la famille sur les projections des 20-35 ans en matière de parentalité

Télécharger la note adoptée par le Conseil de la famille le 16 décembre 2025

L’enquête montre que l’importance accordée au fait d’avoir des enfants au cours de sa vie est marquée par les contraintes matérielles, l’histoire familiale et le genre. Les hommes de 20 à 35 ans accordent ainsi plus d’importance au fait de devenir parent au cours de sa vie que les femmes du même âge. L’appartenance à une religion, quelle qu’elle soit, et l’orientation politique constituent également des facteurs importants.

Les réponses données aux raisons pour lesquelles on peut vouloir ou ne pas vouloir devenir parent (ou avoir un autre enfant pour les personnes qui en ont déjà) permettent d’établir une typologie d’approches de la parentalité.

Pour les personnes sans enfant, trois approches de la parentalité se dégagent. 40 % adhèrent à une approche que l’on peut qualifier de conformiste de la parentalité, tandis que 39 % perçoivent la parentalité avant tout comme une contrainte. Enfin, 21 % la perçoivent comme une source d’épanouissement. Les hommes représentent 64 % des personnes adhérant à une approche conformiste de la parentalité, alors que les femmes représentent plus de 57 % des personnes qui adhèrent à une vision contraignante de la parentalité : une symétrie particulièrement frappante.

Pour les parents, se dégagent quatre approches de la parentalité faisant écho à celles dégagées pour les personnes sans enfant : une approche épanouissante de la famille qui est la plus répandue (44 %), une approche conformiste (24 %), une approche enthousiaste (20 %) et enfin une approche contraignante à laquelle n’adhèrent que 12 % des parents. Les hommes sont majoritaires au sein du groupe des parents conformistes (62 %) et les femmes parmi les parents adhérant à l’approche épanouissante (67 %).

S’agissant des politiques publiques en direction des familles, l’enquête montre, de façon surprenante, que les hommes déclarent davantage que les femmes être bien informés, qu’ils aient ou non des enfants.

Les parents qui adhèrent à une vision conformiste de la parentalité se disent plus souvent bien informés que les autres, en particulier que ceux qui ont une vision contraignante de la parentalité. Ils se déclarent aussi plus souvent satisfaits des politiques familiales.

Les pères sont majoritairement satisfaits de l’ensemble de ces politiques, tandis que seules quatre mères sur dix le sont s’agissant de l’accueil du jeune enfant et des aides financières, et une sur trois en ce qui concerne les congés parentaux.

Enfin, s’agissant des priorités en matière de soutien aux parents, l’enquête révèle que 40 % des mères, contre seulement 30 % des pères, considèrent que l’amélioration de l’aménagement du temps de travail pour les parents actifs (horaires de travail, congés parentaux, etc.) est la priorité. À l’inverse, 25 % des pères jugent que réduire les impôts pour les familles avec enfants est la priorité, contre seulement 15 % des mères.